mardi 9 avril 2013

Nous étions capables de fous rires, rien qu'en tombant sur une Super 5 blanche (2ème partie)

L'aventure! J'ai toujours l'impression d'y être avec cette voiture, il doit faire 35°C ce samedi après-midi, et je dois faire tourner le chauffage à fond pour ne pas qu'elle surchauffe. Une R19 de 1988, mon frère me l'avait offerte il y a 2 ans maintenant, je me rappel, il avait presque honte de me la donner, pourtant je la trouve fantastique, il n'existe pas de voiture aussi charismatique, et je doute en trouver une aussi chouette et drôle quand cette 19 rendra l'âme.
J'aime bien Avignon, la ville noir par excellence, il n'y a qu'à se pencher pour trouver les gens les plus paumés, des artistes aux drogués, en passant par les plus belles femmes, avides de se perdre dans des bras d'hommes. La ville regorge de violence, d'amour et de créativités pitoyables et ingénieuses. Elle me fait penser aux villes sombres du futur, que l'on peux voir dans les films de science fiction.
La R19 faisait beaucoup de bruits : les amortisseurs du moteur étaient rouillés, et produisaient un grincement caricaturale similaire à un vieux taco, les passants devaient s'attendre à une vieille Citroën Traction, mais ils avaient une Renault 19 Chamade, avec le capot moteur brûlé et craquelé d'un incendie passé, et l'alternateur, qui bloqué le moteur à un régime de 2000Tr/min, produisant une inquiétude générale dans la rue : une voiture étrange conduite par un fou, qui reste sur l’accélérateur même au feux rouges.

J'ai vécus pas  mal de choses ici, que des histoires avec des femmes en fait, notamment une chouette histoire avec une petite bourgeoise curieuse, elle était passionnée par la drogue et la vie d'artiste, on avait vécus une année de vadrouille paresseuse, avec du sexe et des repas familiaux très distingués, c'était parfait.
De cette fille, il ne me reste plus que sa meilleur amie, c'est la raison pour laquelle je reviens sur Avignon, environ tous les quinze jours, pour sauter la Vendeuse de Lilas.
Elle a des origines italienne, ces cheveux, ces yeux et sont cul le sont, mais ça en reste là. Pour le reste, elle a cette lamentable habitude de forcer son caractère, en le soulignant de son origine. Et c'est ce qui m'excite le plus chez elle.
J'ai rarement connus de filles aussi paumés qu'elle, rien que son métier : vendeuse de fleurs sur le marché, avec un patron pervers, qui avait une tendance à l'harcèlement, je l'imagine, se branlant dans les chiottes publiques en fantasment enfin sauter son unique employée. Elle a un copain, il travail au Mac Do de l'autoroute, le pur raté, in-intéressant. Elle, évidement accro à la cock et aux médicaments. Je n'ai sincèrement aucun respect pour cette fille, c'est justement ce qui provoque une excitation intense, un besoin de la baiser, d'abuser de sa détresse, de son manque d'affection.

Aujourd'hui, elle est étrangement clair, elle a l'air bien, les rideaux sont pour une fois ouverts, l'appart à était aéré, et elle souris à me voir. J'aime beaucoup l'ambiance, elle m'embrasse tendrement,  son regard est beau, je lui caresse ces cheveux lentement, je l'allonge sur son lit propre, et nous faisons pour la première fois l'amour.
Elle veut partir au pays Basque, ouvrir un magasin de fleurs, ou l'on y trouvera les plus beaux bouquets à des kilomètres à la ronde, tous le monde se rendra à l’évidence que chez "La Vendeuse de Lilas", les fleurs sont de petites histoires d'amours qui se recroqueville dans le cerveau, pour accompagner les gens qui se sentent seuls.
Je suis étonné de cette poésie, sortant de la jolie bouche cette fille, je suis touchée qu'elle veuille choisir le surnom que je lui ai donné pour son magasin, et je ne suis pas étonné de la croire éperdument.
Elle veut louer un film, une comédie romantique. Une envie tellement simple, pour une fille habituée à se faire sauter, sniffer et finir la soirée en mangeant des menus Maxi BigMac. Je reviens de la petite vidéothèque du quartier, la cuillère est encore chaude, la seringue retiens une goutte de sang, la petite vendeuse affiche un faible sourire, les yeux perdus, vitreux.
Je travail tôt demain, je n'ai pas de temps à perdre avec ça.

J'avais renommée cette fille, la Vendeuse de Lilas

Je n'éprouve rien, j'ai juste l'impression de lui avoir offert les plus belles heures de ça vie. Je finis ma bouteille de Coca-Cola Lemon, je m’allonge sous la couette, ce soir, j'en ai enfin finis avec Avignon.

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