vendredi 20 janvier 2017

Nous nous parlions avec nos yeux, nous nous comprenions avec nos caresses, nous nous répondions en faisant l'amour ! (Partie 3)

De tous mes voyages, de toutes mes vadrouilles, c'est bien cette ville qui restera dans mon cœur. Bon dieu, j'ai tout vécus ici ! J'y ai oublié mon premier amour ; j'y ai trahis la femme de ma vie ; j'y ai détruit celle que j'aimais le plus au monde.
La ville la plus jeune de France, elle t'emporte avec elle, dans ses vielles rues, elle te traîne dans ses petits pubs, enfumés, elle te chante de doux rêves, de doux idéaux, elle t'embrume dans son alcool et son herbe, elle t'offre tout ce que tu ne pourra t'offrir tant que tu n'auras rien dans les poches ; elle réchauffe toutes ces femmes qui sont libres, belles, emplies de passions inépuisables ; elle protège, comme ses propres enfants, ces hommes qui s'aiment, baisent et pleurent ensembles.
Montpellier était la ville de ma vie, elle est le cimetière de mon âme corrompue, elle sera un lointain et mélancolique souvenir.

Je me réveil, complètement perdu, ruiné, détruit. 3 ans c'était écoulé, elle vient de partir, sur un accent de mensonge et de trahisons. J'ai l'impression d'être un chien mouillé, qui vient de ce sortir d'une rivière glaciale, épuisé, il reste là sans comprendre, en souffrant de tout son corps et de tout son être. L'instinct de survie n'y est pas, je me laisse mourir en pleurant, dans cette appartement qui était notre rêve, il me parait bien trop grand maintenant.

Pendant tout un mois, je n'ais pas cessé de pleurer, j'ai écouté le même album de musique en boucle, j'ai mangé les mêmes pates à l'eau bien trop terne. Le téléphone me raconte que je vais travailler dans un fast-food, ce qui me sauve la vie. Je m'acharne pour l'oublier, en même temps, je me sors de la merde. J'ai l'impression d'être le raté du Mc Do de l'autoroute vauclusienne, mais il faut bien repartir de zéro. Je m'installe dans un nouvel appartement avec un ami, je sais que ses amours masculins me permettront de rester en paix avec mon colocataire. Nous habitions pas loin de la fac de lettre, j'habité à deux minutes de Maryline, elle sera la dernière femme que je n'aurais pas aimée.

Le sang pleins d'alcool et de THC, nos tympans vibrent au rythme de l'ambiance de ce petit bar du vieux Montpellier. A l'abris de la lois, les vapeurs de marijuanas dessinent les méandres de nos fantasmes, sous la lumière bleutée. Sur un sol de coussins, à l'abris du regard de l'autre, nous nous embrassons pour la première fois. Complètement abandonnés, nos gestes doux, précipités, tremblant de désirs, parcourant chaque douceurs du corps. Son visage fatigué par les drogues que nous avons prises, ses yeux entre-fermés, savourant le désirs que nous nous procurons, sa bouche, me parait être un monde infini dans lequel s’abîme mon besoin de douceur, de réconfort, d'amour mélancolique. Comme si rien ne c'était arrêté, nos corps ce répondaient joliment biens, semblant ce connaitre depuis des années, dans une chambre inconnu. Maryline était naturellement belle, elle était poétiquement intelligente, elle était sauvagement sensuelle. Moi, j'étais malade, comme d'habitude, je l'abandonne, Maryline amoureuse, Maryline détruite, Maryline, sera la dernière de mes tristes travers.

Il est temps de changer, il est temps d'accepter le bonheur.

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